ART TRIBAL CONTEMPORAIN INDE
HAZARIBAGH PEINTURES DISPONIBLES PRIX SUR DEMANDE
Galerie Hervé Perdriolle
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Rhudan Devi 2003 couleurs naturels sur papier 56,5x76,5 cm.
Rhudan Devi 2003 natural colors on papier 22x30 in.

Sajhwa Devi 2003 couleurs naturels sur papier 56,5x76,5 cm.
Sajhwa Devi 2003 natural colors on papier 22x30 in.

Rhudan Devi 2003 couleurs naturels sur papier 56,5x76,5 cm.
Rhudan Devi 2003 natural colors on papier 22x30 in.

Rhudan Devi devant le mur peint de sa maison, Hazaribagh, Inde.

Rhudan Devi 2003 couleurs naturels sur papier 56,5x76,5 cm.
Rhudan Devi 2003 natural colors on papier 22x30 in.

Malo Devi 2008 couleurs naturels sur papier 56,5x76,5 cm.
Malo Devi 2008 natural colors on papier 22x30 in.

Rhudan Devi 2009 couleurs naturels sur papier 56,5x76,5 cm.
Rhudan Devi 2009 natural colors on papier 22x30 in.

"KHOVAR REAMINGS" BY ANNE LOXLEY, ART ASIA PACIFIC, INDIGENOUS FOCUS, ISSUE 18, 1998.

Beaucoup moins connu que d'autres formes d'art indigène indien, les peintures des femmes d'Hazaribag illustrent la diversité et la qualité de ces formes d'art vivant. Ces peintures murales rituelles et éphémères ont connues un nouvel essor dans les années 1990.

Cette région, située dans le Sud du Bihar, près d'Hazaribag, est connue pour ces mines de charbon dont l'exploitation remet en question son écosystème et, notamment, la présence d'éléphants et de "gaur", sorte de bisons indiens. Plusieurs centaines de villages tribaux ont disparus aux rythmes de la présence accrue d'exploitations minières.

Un homme, Bulu Imam, directeur du Sanskriti Human Ecology Centre à Hazaribag, écrivain et archéologiste, lui-même autrefois chasseur d'éléphants, a pris fait et cause pour les femmes de cette région depuis le début des années 1990. Son travail de militant actif lui a valu d'être nommé pour le Gandhi Foundation International Peace Award 2011. Sa maxime : "Si vous voulez sauvez un environnement, vous devez protéger la culture qui a su le respecter durant des siècles".

Bulu Imam va s'inspirer du travail de sauvegarde et de valorisation entrepris par Geoffrey Bardon avec les aborigènes d'Australie dès les années 1970. Il crée la Tribal Women Artists Cooperative et propose aux femmes de transcrire leurs peintures murales sur toiles et papiers qui seront vendues à travers la coopérative. Ainsi, après seulement une année d'activité, il arrive à assurer un salaire à mi temps pour plus de soixante femmes de la région.

Les œuvres créées font l'objet d'une exposition itinérante avant d'être exposées à la Galerie Chemould de Mumbai en 1996.

L'une des caractéristiques de ce mode d'expression tient à l'utilisation naturelle de matériaux spécifiques à cette région. Le fond sombre de ces peintures est obtenu avec un mélange de bouse de vache, de gomme d'arbre et de boue noire propre à l'origine charbonneuse de cette terre. Par la suite ce fond est lui-même recouvert d'un autre enduit clair réalisé à partir de gomme et de lait. Avant que ceux-ci soient parfaitement secs, les femmes vont utiliser leurs peignes, quelques fois la main en complément pour les plus grandes surfaces, afin de retirer partiellement l'enduit clair.

Les motifs apparaissent alors comme se retirent la gélatine d'un négatif photo ou comme pour un travail de gravure, en négatif. Un clair obscur qui confère à ces peintures toutes leurs puissances, étrangetés et spécificités. Le peigne, par lui-même, ajoute une touche particulière, semblable à des sillons, et révèle la gestualité du mouvement.

Much less known than other forms of indigenous Indian art, the paintings by the women of Hazaribagh are illustrative of the diversity and quality of these forms of living art. The womenʼs ritual and ephemeral mural paintings flourished afresh during the 1990s.

The region of Hazaribagh, in southern Bihar, has coal deposits, exploitation of which threatens the local ecosystem and, in particular, the populations of elephant and gaur (Indian bison). Several hundreds of tribal villages have disappeared as coal-mining has expanded.

One man, Bulu Imam, a writer, archaeologist, director of the Sanskriti Human Ecology Centre in Hazaribagh and former elephant hunter, has worked tirelessly for the benefit of the women of this region since the early 1990s, and his dedication earned him a nomination for the Gandhi Foundation International Peace Award in 2011. His maxim is: “If you want to save an environment, you have to protect the culture that has respected it for centuriesˮ.

Bulu Imam took his inspiration from Geoffrey Bardonʼs dedication to safeguarding and raising awareness of the culture of Australiaʼs aboriginal peoples during the 1970s. He created the Tribal Women Artists Cooperative and proposed that the women should create their art on paper and canvas so that it could be sold through the cooperative. After just one year of existence, he was able to provide a part-time income to more than sixty of the local women.

Works they created were shown in a travelling exhibition before being displayed at the Chemould Gallery in Mumbai in 1996.

One of the characteristics of their art is the use of natural materials that are specific to the region. The dark ground of the paintings is created by mixing cow dung, gum and local mud made black by the high carbon content. The ground is then covered with a pale coating made from gum and milk. Without waiting for the second layer to dry, the women use their combs or hands, or perhaps both on large format works, to remove some of the pale material.

The images appear in the same manner as when gelatine is removed from a photographic negative or an engraving is created. The result is a chiaroscuro image that gives the paintings their power, and specific and unusual character. The use of combs adds a very special and gestural touch, as though the surface is furrowed.

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